Quelques réflexions sur l’archéologie homérique et les données épigraphiques éblaïtes
From Firenze University Press Journal: Asia Anteriore Antica” (AsiAnA)
Jacopo Pasquali, Avignon
Depuis longtemps désormais on parle d’archéologie homérique en se référant aux descriptions des produits artisanaux que l’on découvre dans l’Iliade et l’Odyssée en l’état où ces poèmes sont arrivés jusqu’à nous.
En particulier, il faut rappeler à ce propos, dans le livre dix-huitième de l’Iliade, l’épisode de la visite de Thétis à l’atelier du dieu Héphaïstos qui était en train de fabriquer les armes pour son fils Achille. Il est vrai que les œuvres d’Héphaïstos sont divines et magiques — les servantes vivantes en or qui aident le dieu boiteux ou bien les soufflets qui travaillent tout seuls — mais elles gardent quand même des aspects très réels. En effet, ces passages et d’autres analogues semblent refléter les techniques de la Grèce du Géomé-trique Moyen et Tardif plutôt que ceux de l’époque mycénienne.
On peut citer à ce sujet les mots employés par Fittschen (1973: 17) en parlant de la réalisation du bouclier d’Achille:
Als Anreger haben Werke aus Homers eigener Zeit gedient, und zwar sowohl griechische wie importierte orientalische, während die Kenntnis von Denkmälern der minoisch-mykenischen Kultur nicht mit Sicherheit nachzuweisen ist. Allen-falls in der Technik liesse sich eine Erinnerung an den farblichen und materiellen Reichtum der Kunst jener Zeit vermuten.
DOI: https://doi.org/10.13128/asiana-76
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